Poème du mois, janvier / février 2005
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Hiver
A l'heure où se meurent les nids
Les arbres flambent de tous feux
Une glaciale pluie de deuil
Gifle sans fin l'herbe et la feuille
Gelant jusqu'à fendre l'aurore
De tendres fleurs multicolores
Pour cet hiver et sa froideur
En fil de rire, laine des mots
J'irais m'asseoir pendant des heures
Au coin du feu pour avoir chaud
Quand la lumière s'éteindra
Je retournerai dans l'ombre
Allumer un grand feu de bois
Pour que plus rien ne soit sombre
Soupirs d'édredons trop gonflés
Bâillements de vieux oreillers
Je resterai bien allongée
Derrière mes carreaux givrés
Comme une ombre de glace
Le temps passera doucement
Jusqu'à ce que l'hiver s'efface
Pour nous redonner le printemps
Tout se forme et disparaît
Sans repère de temps, ni de lieu
Lorsque je me réveillerai
On sera de nouveau heureux
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